Le café Uraga est collecté auprès de petits producteurs par l’exportateur Barkume Coffee Export, dirigé par Tadesse Edema à Addis Abeba. Son frère Dembelash supervise la station de Tabe Burka, située près de Suke Waraqata, au cœur de l’appellation Guji.

Les cafés proviennent de fermes situées dans un rayon de 10 à 20 km autour de la station. Cultivés sous verger, les caféiers partagent les parcelles avec des cultures vivrières, notamment l’enset (faux bananier), essentiel à l’alimentation locale. Cette plante retient l’eau et maintient une humidité bénéfique aux caféiers pendant la saison sèche.

Le district d’Uraga, voisin d’Odo Shakisso et Hambela, est reconnu pour la qualité et l’ancienneté de sa culture du café. On y trouve encore une variété rare à fruits jaunes, appelée Wallagga, témoin de l’histoire ancienne du café dans la région.

Hangadhi, un terroir vivant où le café pousse en harmonie avec la nature

Perché dans la région de Guji, à quelques kilomètres de Shakisso, le village de Hangadhi abrite une communauté de producteurs passionnés. Ici, sur de petites exploitations familiales, le café pousse au rythme des saisons, cultivé à la main selon des savoir-faire ancestraux.

Après la récolte, les cerises sont acheminées vers la station de séchage locale, où une quarantaine de lits africains permettent un séchage optimal. Ce processus méticuleux révèle toute la richesse aromatique du café, façonnée par des sols fertiles et un climat idéal.

Mais Hangadhi, c'est aussi un écosystème équilibré. Le café s’épanouit sous l’ombre bienveillante des vergers, en cohabitation avec des cultures vivrières comme les haricots, les choux ou l’enset, ce "faux bananier" essentiel à l’alimentation locale.
Ici, la qualité n’est jamais un compromis : elle est le fruit d’un travail patient et engagé, où chaque récolte raconte l’histoire d’un terroir unique.

Guji, berceau du café et terroir d’exception

Depuis des siècles, les terres de Guji abritent des variétés de caféiers sauvages, enracinées dans les forêts luxuriantes de la région. Bien avant l’essor de sa production commerciale, les communautés Oromo intégraient déjà le café à leurs rituels et traditions, témoignant de son importance culturelle profonde.

Longtemps rattachée à l’appellation Sidama, la région de Guji a gagné en reconnaissance dans les années 2000, lorsque les autorités éthiopiennes ont officialisé son identité propre. Cette distinction a permis de mettre en lumière la richesse aromatique unique de ses cafés et d’affiner leur traçabilité, confirmant Guji comme l’un des terroirs les plus prestigieux d’Éthiopie.

Aujourd’hui, cette région produit certains des cafés les plus prisés au monde. Cultivés en altitude, au cœur de forêts denses ou sur des hauts plateaux vallonnés, les caféiers s’épanouissent sous un couvert végétal naturel qui enrichit les sols et façonne des profils aromatiques d’une finesse exceptionnelle. Chaque tasse raconte ainsi une histoire, celle d’un café né en parfaite harmonie avec son écosystème.